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13
décembre
2016

En 2017, je voudrais…

Le 13 décembre 2016 dans la catégorie Conseils du coach
En 2017, je voudrais…

A chaque changement d’année, c’est le même rituel, je fais le vœu de « faire » quelque chose de ma vie, de changer une habitude ou un trait de moi que je n’aime pas. En filigrane de ces vœux pieux, l’espoir d’être juste le meilleur de moi. Comme si je n’étais toujours qu’un brouillon. En numérologie, 2017 est une année 1, soit celle d’un renouveau, parfaite pour engager des changements majeurs. Et si le plus grand changement c’était d’arrêter de vouloir me changer?

En décembre 2010, je pensais à ce que 2011 me réservait : un premier bébé, la trentaine, et j’espérais plus. Mais plus de quoi ? Je ne savais pas. Je savais juste que je n’étais pas « satisfaite » de ma vie et cela me rendait extrêmement triste, car je ne voyais pas comment je serais heureuse un jour si je ne l’étais pas quand j’avais tout. Ah oui, une chose, je ne m’aimais pas beaucoup, mais j’essayais d’enterrer cette pensée désagréable le plus loin possible.

Et puis l’année a démarré sur des chapeaux de roues, un cancer qui avait apparemment déjà bien tracé son chemin, un bébé sommé d’arriver 6 semaines avant terme et une vie à laquelle soudain je tenais plus que tout. Non, en fait, là encore je me fourvoie, je tenais surtout à ce qu’il y ait le moins de séquelles possibles. J’avais peur d’être défigurée et inaudible (les cancers ORL laissent des traces esthétiques certes, mais aussi au niveau de l’élocution). En fait, il n’y avait que mon Ego qui me parlait, me myself and I.

Depuis, il a été long le chemin de la guérison, et je ne le crois toujours pas terminé. Nous sommes nombreux à faire le bilan en cette fin d’année. Mais si vous deviez mourir demain (aussi démagogue que semble l’exemple, l’exercice reste percutant quand on s’y essaye et je vous y invite ;-),  que feriez-vous aujourd’hui ?

Le cancer a cette vertu, oui, j’ai bien dit vertu, de nous botter le train pour nous interroger sur ce que nous faisons de notre vie. La leçon est dure, elle a un prix. Mais plutôt que de pester, nous pouvons choisir de changer aujourd’hui notre regard sur les choses. Porter notre attention sur ce qui est important, sans devoir attendre un mieux demain.

Récemment je parlais de David Servan-Schreiber avec quelqu’un, soulignant combien ces livres (en particulier « Anticancer ») m’avaient aidé. La personne m’objecta qu’il était quand même mort du cancer. Oui. Après avoir tout de même déjoué les pronostics. Et puis pour moi, il n’a pas perdu. Il a fait son chemin. Son grand ami, Thierry Janssen (chirurgien dans une première vie, psychothérapeute ensuite) a eu ces mots dans une interview à son propos : C’est ce que David a tenté de faire passer comme message dans son livre « On peut se dire au revoir plusieurs fois ». Car, grâce à sa profonde honnêteté et à sa grande intelligence, David a finalement compris le secret des guérisons véritables. Il n’a pas réussi à guérir son corps mais il a compris comment guérir le plus important. Il a guéri son âme[1].

Je n’ai plus de grands souhaits pour l’an prochain, sinon celui de vivre ce que j’ai à vivre, et de continuer d’espérer avoir le minimum de lucidité pour apprécier tous les cadeaux quotidiens que me fait la vie depuis presque 36 ans. Créer ce site et le partager avec vous en est un. 

Merci

Je vous souhaite le meilleur et le plus beau pour 2017 


L'espoir ce n'est pas de croire que tout ira bien, mais de croire que les choses auront un sens.
[right]Vaclav Havel[/right]




[1]Interview réalisée par Psychologies Magazine http://www.psychologies.com/Bien-etre/Sante/David-Servan-Schreiber/Articles-et-Dossiers/Au-revoir-David-Servan-Schreiber/Thierry-Janssen-David-Servan-Schreiber-avait-compris-le-plus-important-comment-guerir-son-ame/4