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10
novembre
2016

Le don du libre-arbitre

Le 10 novembre 2016 dans la catégorie Conseils du coach
Le don du libre-arbitre

Aujourd’hui, le monde se réveille avec une immense gueule de bois en se demandant comment on est arrivé là, comment un homme comme Donald Trump a été élu à la tête de la plus grande puissance du monde. Nous sommes effarés, ébahis. Mais personne ne nous a obligés à nous saouler pour ne pas voir. Ce sont nos choix qui font ce qui est aujourd’hui. La bonne nouvelle, c’est que nous ne sommes pas obligé de continuer comme avant. Nous pouvons choisir de faire autrement.

La plus belle chose qui nous soit offerte dans cette vie terrestre, c’est la liberté de choisir. Malheureusement, elle s’oublie, s’efface derrière les carcans de notre éducation, des diktats de notre société qui nous abrutit de « il faut », « on doit », « c’est comme ça »… Un fatalisme qui vient bien à point quand il s’agit d’échapper à notre responsabilité personnelle.

Choisir n’est pas souvent la voie la plus facile, car cela signifie renoncer. Renoncer à plus d’aisance matérielle, renoncer à plaire à tout un chacun. Mais en choisissant, nous devenons pleinement acteur de notre vie. Cette vie que l’on passe à courir après des « mieux », des « plus tard », en cessant de la regarder avec nos yeux d’enfants, quand nous pouvions encore nous émerveillés de la couleur d'une fleur, d'une coccinelle sur un brin d'herbe, d'une bouchée de notre gâteau préféré... Cette vie que nous quitterons tous un jour, essayons de la libérer de regrets.  

Une femme qui a perdu son mari au Bataclan ce terrible 13 novembre 2015, alors maman d’un petit de 3 ans et enceinte de son deuxième, a partagé cette merveilleuse leçon de vie[1]. Elle expliquait que le matin du 14 novembre, en marchant dans les rues de Paris, elle s’est extasié devant le lever de soleil. C’est à cet instant, dit-elle, qu’elle a compris qu’elle choisissait de continuer à vivre.

Choisir de célébrer le vivant, c’est décidé de prendre un moment pour regarder tout ce qui est beau et bon dans notre vie, aussi difficile soit les circonstances. On peut être malade, ou avoir un proche atteint du cancer. Et c’est une épreuve lourde, qui nous fait traverser d’immenses rivières de chagrin. Mais si la douleur est inhérente à la vie, la souffrance est un choix. Bien sûr, il ne s’agit pas de renier notre chagrin, notre peine face aux difficultés du monde. Mais plutôt de ne pas s’attarder sur le pourquoi et de réfléchir au COMMENT. Comment je veux vivre ce moment ? Qu’est-ce que je souhaite FAIRE de cet événement ?

Il est des moments où il est bon de faire un pas en arrière, prendre du recul, ou mieux, de la hauteur. Regarder les choses avec une autre perspective et CHOISIR de transcender ce qui arrive pour en faire tremplin plutôt qu’un frein.

Le monde est tel que nous le construisons, et ainsi en va-t-il pour notre vie. Et comme l’a si bien dit le neuropsychiatre autrichien Viktor Frankl, qui n’avait pas quarante ans lorsqu’il fut déporté vers le camp d’Auschwitz : L’important n’était pas ce que nous attendions de la vie, mais ce que nous apportions à la vie.

Et vous, que choisissez-vous d’apporter aujourd’hui dans votre vie ?
 




[1]Lire son interview dans Elle : http://www.elle.fr/Societe/Interviews/Aurelie-Silvestre-a-perdu-le-pere-de-ses-2-enfants-au-Bataclan-lecon-de-survie-3335273