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Bien-être

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Trouver la paix en soi, une étape nécessaire pour ensuite être en paix avec les autres. Aujourd’hui, « se faire du bien » est à la fois culpabilisant, et en vogue. Une présentation de différentes voies qui amènent toute à la même destination : le bien-être ou comment être bienveillant avec nous-mêmes.

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05
décembre
2020

Eduquer les soignants à l'art pour une médecine plus humaine

Le 05 décembre 2020 dans la catégorie Bien-être
Eduquer les soignants à l'art pour une médecine plus humaine

Le lien entre l'art et la médecine existe depuis bien longtemps. A l'heure où l'art thérapie n'est pas encore officiellement reconnue comme soin de support en Belgique (En France, la première formation initiale en art-thérapie a été créée en 2011 à Paris Cité Sorbonne/Université Paris V),aux Etats-Unis, l'art deviens même une matière à part entière dans le cursus des futurs médecins. Objectif : aiguiser leur sens de l'observation ET développer leur empathie ! A la Dell Medical School (University of Texas), à Yale ou encore à Harvard, les soignants se forment au musée.

Si l’art-thérapie est aujourd’hui une pratique bien connue et implantée en France, les liens entre art et santé sont bien plus étroits qu’on ne le pense. Aux Etats-Unis, les œuvres participent ainsi de la formation des futurs médecins… 

L'art au secours de la médecine

A Dell Medical School (University of Texas), à Yale ou encore à Harvard, les soignants se forment au musée. 
Avec plusieurs objectifs, parfois entremêlés : 

  • développer son sens de l’observation clinique

  • de l’empathie 

  • renouer avec sa vocation.


 
A Yale, l’idée est née il y a presque 20 ans, explique Irwin M. Braverman, professeur émérite en dermatologie. Le médecin jugeait que ses internes ne décrivaient pas aussi complètement ce qu’ils observaient, parce qu’ils connaissaient - ou croyaient connaître - les pathologies qu’ils avaient devant eux.
 
Avec un objet inconnu, un tableau, une sculpture, les étudiants ne savent pas ce qui est important ou ce qui ne l’est pas, explique-t-il. Et s’appliquent donc à tout décrire, dans les détails. Le cours est désormais obligatoire.

 
A l’école de médecine de Harvard, l’approche est un peu différente. Le cours est mixte : étudiants en médecine, en art et en lettres s’y retrouvent autour d’œuvres choisies pour leur côté tragique, dérangeant.
 
Pour les futurs soignants, il s’agit d’apprendre l’empathie, de faire le parallèle entre l’histoire d’une œuvre, qui amène le spectateur à la considérer différemment, et l’histoire du patient.
 
« C’est difficile, quand on ne sait pas, de ressentir de la compassion pour quelque chose qui n’a pas l’air humain », observe Avanti Nagral, étudiant de 19 ans, à propos de l’œuvre A Flor de Piel, de Doris Salcedo.
 
Le programme de Dell propose des objectifs similaires. L’idée repose toujours sur l’observation, la gestion de ses aprioris, aussi. Menés par un médiateur culturel, les étudiants sont encouragés à faire part de leurs ressentis, de leurs interprétations des œuvres… pour retrouver leur propre humanité.
 
Un cursus développé en partenariat avec le Blanton Museum of Art pour redonner du sens à leur métier et prévenir le burn-out.

Source : Un article de Raphaëlle Murignieux pour AgeVillagePro