Ce moment au détour d'une page, d'un chapitre, où quelque chose s'éclaire en nous, comme si ces mots couchés sur le papier étaient le remède attendu, la réponse que l'on n'arrivait pas à formuler, ce moment où le livre devient un outil thérapeutique a un nom: la bibliothérapie.
Sujet d'un récent dossier dans Psychologie Magazine, la bibliothérapie n'est pas une pratique nouvelle en soi. Montesquieu écrivait déjà en 1726 "Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé". Étymologiquement, on peut parler de soigner par les livres. Pratiquement, il s'agirait plutôt d'aiguiller avec art le patient vers une lecture qui peut lui ouvrir les portes de la réflexions sur ses maux. Il y a évidemment les multiples livres de développement personnel, mais aussi certains romans, recueil de poésie... La lecture non plus comme une occupation oisive, mais comme une incitation à l'action. Qui n'a pas eu sa "révélation personnelle" après la lecture de "L'Alchimiste" de Paulo Coehlo, par exemple?
En Belgique, c'est à la bibliothèque de la commune bruxelloise de Berchem Sainte-Agathe, que médecins et bibliothécaires travaillent ensemble sur des bibliographies thématiques santé. Des lectures qui ne remplacent pas les avis médicaux mais qui les complètent et les enrichissent, au plus grand bonheur des lecteurs et des patients... Ce fut un sujet au coeur de Questions Clés sur La Première. A réécouter en podcast ici.
Pour approfondir le sujet:
- "Lire pour aller mieux", un article de Alexandre Gefen et Laurent Nunez dans Marianne
- "Qu'est-ce que la bibliothérapie?" de Françoise Alptuna, sur le site de Bibliothèques de France
Dans cette rubrique, je présente des livres qui m'ont touchée ou interpellée sur la question du cancer. Et vous, quels sont vos livres médicaments?