Le cancer est comme une mise à nu, il nous confronte à la grande inconnue : la mort. Nous nous sentons impuissants. Notre fragile existence nous apparaît inéluctable. Nous découvrons aussi des parts de nous-mêmes, insoupçonnées, parfois sombres, parfois d'une telle luminosité que nous osons à peine y croire. Quand la tempête est passée, nous recollons tant bien que mal les morceaux. "Heureux sont les fêlés car ils laissent passer la lumière" disait Michel Audiard. Oui, cet accès à nos émotions nous permet de mieux nous connaître, d'avoir davantage d'empathie. Notre vulnérabilité devient notre force, celle qui nous fait oser, malgré le risque. N'est-ce pas une qualité que le marché du travail gagnerait à valoriser ?
